J’ai traversé une partie de l’Espagne et vu quelques drapeaux catalans flotter au-dessus des mairies pour arriver dans la petite ville de Roses. Ou plus exactement au parc naturel de Roses. Vaste parc où se retrouvent photographes amateurs et professionnels pour chasser des animaux et les capturer dans un format numérique. C’est à travers leur objectif qu’ils épient les champs, les bois et les lacs à la quête de scènes insolites, des scènes qui pourraient faire vibrer leur futur public. Certains parcourent le parc de long en large et tournent la tête à 360° sans cesse. Tandis que d’autres ont repéré une petite cachette (les plus habitués certainement), s’y infiltrent et attendent sans bruit… Le moment venu, l’instant jugé opportun, ils mitraillent leur cible dans l’espoir de prendre la photo tant attendue.
Pour ma part, en parfait débutant, j’ai traversé tout le parc. Profitant du beau paysage qui s’offrait à moi et de la douceur du temps je prends des photos du paysage qui m’entoure. Mais assez vite les nuages s’invitent et la lumière devient grise, trop grise à mon goût. Je décide alors de me rabattre sur les petites bestioles. Je photographie libellules, araignées, escargots (plutôt facile car ils ne bougent que très peu voire pas du tout) et surtout papillons. Au contraire des escargots, c’est dans une course-poursuite d’au moins quinze minutes à travers un champs aux fleurs multicolores que je capture ma photo à moi. Tantôt accroupi, tantôt debout, le papillon partait et revenait comme pour me narguer. J’ai cru l’avoir butinant une belle fleur mais non, les réglages n’étaient pas bons. La photo trop sombre il fallait repartir sur ses traces. Et enfin, quinze minutes après, n’y croyant presque plus, j’appuie sur la gâchette. Je fus stupéfait. Contre toute attente la photo me parut parfaite, et aujourd’hui encore j’en suis assez fier. Vous la reconnaîtrez, c’est la plus belle de mon tableau de chasse.
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