Après avoir visité la très belle ville d’Arequipa, ma route s’est poursuivie vers le bord de l’océan : à Nasca (ou Nazca), au sud de Lima. Je dois tout d’abord vous avouer que mon voyage s’est plutôt mal passé, j’ai été malade. La faim m’a pris en arrivant à destination. J’ai été très enthousiaste de prendre mon premier repas à Nasca, c’est pourquoi je suis entré dans le premier restaurant et j’ai choisi le premier plat proposé, du « Cau-cau ». C’est la seule et unique fois que j’ai passé une commande sans savoir à quoi m’attendre. Voilà qui arrive, c’était du poulpe… Je n’ai presque rien mangé et je n’ai pas pris de photo, le plat paraissait peu ragoûtant. Mais ne vous en faites pas, je me suis bien rattrapé le soir. J’ai mangé un demi-poulet. Oui oui, un demi ! … poulet.

 

1 – Un peu d’Histoire

Nasca est une petite ville ensoleillée avec une belle petite place centrale. C’est très fleuri, on peut voir de vieilles céramiques et des fontaines embellissent l’ensemble. Les gens se baladent et prennent du bon temps sur cette place. Mis à part ce havre de paix, les rues ne sont pas franchement très jolies. Si la ville en elle-même n’est pas une preuve d’une architecture d’exception, elle renferme plusieurs siècles d’Histoire. Elle et toute la région, car ici, la civilisation Nasca à vécu de 200 av. J-C à 600 ap. J-C. Cette culture, dont les racines sont issues d’une culture plus ancienne nommée Paracas, s’est construite autour de l’élément eau. Il est possible de découvrir ces cultures au musée Antonini, situé non loin du centre de la ville. C’est un musée intéressant et didactique qui offre de nombreuses explications, à vous le savoir. Il y a également de belles pièces datant d’époque différentes, on y trouve beaucoup de céramiques, des colliers en coquillages ou encore des têtes momifiées. La visite du musée se termine par un petit jardin où sont recopiées les très connues géoglyphes de Nazca.

Les lignes Nazca au musée Antonini

Autour de Nasca

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette culture pré-incaïque qu’est Nazca, plusieurs lieux et vestiges sont à visiter. Je vous conseille vivement de faire appel à une agence de tourisme qui pourra vous emmenez dans ces lieux en buggy. C’est très important car avec le buggy vous pourrez aller dans des endroits difficiles d’accès et intéressants, où la route (quand il y en a une) est cahoteuse. La où vous mettrez 30 minutes l’aller en buggy, vous mettrez 2 heures en taxi. Plutôt sympa non ?

L’agence va vous proposer différents tours, à vous de voir celui qui vous intéresse le plus. Pour ma part, j’ai pris un tour qui a duré toute une après-midi. Direction le temple de Cahuachi, mais d’abord, nous faisons halte à un très ancien puit. À l’époque, les nazcas vivaient d’une agriculture intensive et pour palier le problème du manque d’eau chronique dû à la région désertique, ils ont eu l’ingéniosité de créer un système d’aqueducs souterrains. Ce réseau est toujours utilisé aujourd’hui pour approvisionner en eau les villes et villages voisins. Etant donné qu’ils sont souterrains, vous ne pourrez visitez que la partie visible, soit les puits.

Vous vous baladerez dans le désert avant d’arriver au site de Cahuachi. Ici réside un ancien centre cérémoniel construit en adobe, la pierre de la région. De nombreux chercheurs tels que Giuseppe Orefici et Helene Silverman ont fouillé le site, mais seulement 20% est connu. Le reste est à découvrir et promet encore bien des surprises. D’après les archéologues, il y avait peu de résidents sur le site de Cahuachi. Ce qui leur fait dire que c’était certainement un lieu de pèlerinage qui accueillait des événements cérémoniels, sûrement des rituels implorant les Dieux pour avoir plus d’eau. Ou peut-être des cérémonies mortuaires, du fait de la présence de cimetières à proximité. Les chercheurs se demandent s’il y a un véritable lien entre ce temple et les lignes de Nazca.

 

2 – Les lignes de Nazca

Dans un précédent article écrit durant mon voyage au Pérou, j’ai abordé le sujet des lignes de Nazca. Quelques théories expliquant le pourquoi et le comment de ces réalisations incroyables, car oui, ces lignes représentant des glyphes, animaux à grande échelle restent un vrai mystère. Je dis aussi trois mots sur mon mal d’avion, c’est pourquoi vous n’aurez droit qu’à seulement une photo. C’est peu je sais, c’est pourquoi je vous invite à rechercher d’autres photos sur internet, vous ne serez pas déçu.

Géoglyphe du Colibri

Aller plus loin

Lignes de Nazca

 

Plusieurs chercheurs se sont frottés à ce mystère vieux de plusieurs siècles (les lignes ont été créées il y a plus de 2000 ans, elles ont été tracées entre 300 av. J-C et 800). Ce fut le cas de Paul Kosok, le premier à remarquer que les lignes s’alignent avec le soleil, notamment aux périodes de solstice. Ce qui lui a fait penser à un calendrier géant dessiné au sol, dont les animaux seraient les signes du zodiaque. Il y eut aussi Maria Reiche surnommée « La dame du désert », car elle a consacré toute sa vie à la recherche sur le site des lignes de Nazca. L’astronome et mathématicienne allemande va minutieusement lister et mesurer l’ensemble des lignes et va même en révéler de nouvelles. Selon l’astronome, ces écritures symboliques sont associées au mouvement des astres. Elle dira même :

« Ces dessins géométriques donnent l’impression d’être une écriture symbolique, dans laquelle les mêmes paroles seraient écrites des fois avec des lettres géantes, et d’autres avec des lettres minuscules »

Maria Reiche

Si Maria Reiche n’a peut-être pas entièrement percé le mystère des lignes de Nazca, c’est grâce à elle qu’elles sont encore intactes aujourd’hui. En effet, en 1970 l’Institut national de culture décréta les plaines de Nasca zone protégée. Nous reviendrons certainement sur ce lieu aux multiples secrets. Il mérite qu’on y prête bien plus d’attention.

 

Guide Partir au PérouPartir au Pérou

Pour ceux qui souhaitent partir au Pérou et découvrir ses lointaines contrées, ce guide propose l’essentiel à connaître avant de partir à l’aventure : 3 grandes régions, les langues, la monnaie, se préparer.

Plus d’informations

  • Appareil photo : Nikon D5100
  • Période : Hiver
  • Année : 2015

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